Vicomté de Cauvisson
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Vicomté de Cauvisson

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 [RP] Le doigt.

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Adrian

Adrian


Messages : 13
Date d'inscription : 31/07/2010

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MessageSujet: [RP] Le doigt.   [RP] Le doigt. EmptyDim 1 Aoû - 11:45


Bande sonore

Ils arrivèrent par la route de Maruejols, en fin de matinée.

C'était un tremblement qui s'annonçait avant eux, juste quelques mètres plus tôt. Un tremblement qui projetait la poussière en l'air, et faisait bruire les fougères et les herbes. C'était un équipage peu nombreux mais rapide ; un équipage de voyage. Aucun ne regardait en arrière, car le futur était face à eux, et non dans leur dos. Au beau milieu du groupe, un étendard brandi claquait au fort vent qui déferlait sur toute la Vaunage, venu de la mer. Il était tenu d'une main ferme par un homme d'arme casqué et gantelé, qui arborait un tabard aux mêmes couleurs que l'oriflamme qui vrombissait comme des cartes sur une roue de vélo, en ce jour chaud et ensoleillé d'été. On pouvait comprendre à la poussière accumulée sur leurs frusques qu'ils n'avaient pas connus l'arrêt depuis longtemps ; et la bonne coupe de leurs habits notaient la troupe aux ordres, et non roulant pour son compte. L'étendard qui claquait au vent arborait l'azur et l'or comme fond ; sur l'azur se détachait une Licorne d'argent cabrée, qui paraissait presque prête à la bataille ; sur l'or, deux lions de sable cernant un chevron de gueule, surmonté d'une étoile de sable et surmontant une rose de gueule. Telles étaient ainsi les armes de Scye, que le jeune comte faisait arborer par le groupe qui avançait à vive allure en direction de Cauvisson, et du destin du jeune homme ; bien qu'il ne le sut encore que trop peu, à ce moment précis.

Le Comte se trouvait ainsi en tête de file, sur Babierca qui ne renâclait pas ; autre signe de fatigue accumulée, et de longueur du voyage. L'étalon alezan avait le port de tête princier, et le jarret bâti. Il n'avait rien d'impressionnant pour l'époque et les destriers de guerre que les hommes menaient à la bataille ; le seul côté impressionnant du croisé barbe-comtois était surtout que sa personnalité ressemblait beaucoup à celle de son cavalier. Comme parfois les chiens prennent les attitudes et les mimiques de leurs maîtres, Babierca avait ainsi copié l'impression diffuse qui s'échappait toujours du jeune homme, celle d'un homme de glace sans aucun signe d'humanité visible. Le cavalier était mince, et relativement petit pour l'époque. C'était un jeune homme que l'on aurait qualifié d' "affûté", qui paraissait avoir été forgé en le lieu même où les lames de Tolède, si froides et tranchantes, sont faites. Les arêtes de son visage étaient claires, saillantes ; et ce qui attirait le plus vite le regard chez lui, après cet aspect global, c'était d'abord le nez ; un nez un peu crochu bien que pas trop gros, qui ressemblait vaguement à celui d'un rapace. Les yeux venaient ensuite ; deux yeux d'obsidienne polie qui paraissaient scrutateurs, perforants, et interrogatifs. L'absence totale d'affect lisible sur le visage les rendait alors bien plus impressionnants qu'ils n'étaient en réalité, fixatifs et perçants. Enfin venaient les cheveux, que le jeune homme ne portait pas très longs. Ils lui arrivaient en fait juste devant les yeux, et il les portait noirs, comme beaucoup chez lui. Filasses et plats, ils paraissaient comme des cadavres attachés au crâne du Comte, dansant autour de son visage comme des têtes humaines sur la selle de Genghis Khan en son temps. Il était habillé légèrement d'une simple chemise de lin écru, des gants noirs passés à ses mains et des bottes de monte brunes à ses pieds. Il ne talonnait pas particulièrement l'animal, se contentant de suivre passivement la cadence que la bête imposait d'elle-même, impatient qu'elle était d'un long voyage depuis que les opérations Licorne en Maine l'avaient bloqué dans une écurie(1).

Le groupe était constitué de six personnes hormis le Comte, dans lequel on trouvait un valet d'arme, qui s'occupait de l'équipement de base du Comte, ainsi que de ses affaires de voyage. Il s'appelait tout simplement Mignard, et avait la bouille ronde et joviale de l'individu qui appréciait la vie ; qualité qui compensait l'absence totale d'amour de la bonne chère du Comte. Il y avait aussi deux hommes d'armes de base, portant leurs paquetages en leurs fontes ; Il y avait Frère Tuck, son clerc qui lui faisait office de comptable et d'intendant. Il y avait Rufus, son bras droit, un homme d'âge respectable qui paraissait avoir plusieurs fois baroudé. Et le dernier homme qui les suivait...

C'était un homme encapuchonné, tout simplement.

Bref.

Ils arrivèrent ainsi dans la cour de Cauvisson au trot, silencieux comme des ombres de mort, faisant retomber la poussière accumulée de la route, les chevaux s'ébrouant un instant de plaisir une fois la fin de la route venue. Le passage du pont d’accès se fit au trot, les cavaliers sachant pertinemment que leurs armes avaient dues jouer le meilleur des appels téléphoniques pour prévenir de leur arrivée imminente. Les sueurs coulèrent des fronts et des canons, et tous restèrent en selle alors que le garde débonnaire de Cauvisson suant sous son équipement s'avançait alors, désireux de connaitre le pourquoi du comment de ce qu'ils souhaitaient ici. Adrian ne regarda même pas un instant l'homme de garde, observant le domaine alentour comme quelqu'un qui est émerveillé de tant de beauté. Enfin... Une statue émerveillée, en l'occurrence ; car hormis ses yeux, rien ne trahissait un réel intérêt pour quoi que ce soit dans ce monde. Ce fut Rufus qui, s'avançant toujours à cheval vers le garde, parla :

- " Le Comte de Scye, Adrian Fauconnier de Riddermark, souhaite s'entretenir avec la Vicomtesse. "Et, avant même que l'homme ne put répliquer : " De l'eau pour les chevaux. Et mène-nous à elle. "

Il se retint d'ajouter "Dans l'instant". Mais les circonstances parlaient clairement pour lui. Le ton de Rufus paraissait en tout cas sans aucune contestation possible, bien que calme, poli et demandeur. Et Adrian, alors, de braquer ses yeux de charbon sur le garde, pour vérifier qu'il obtempérait bien.
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(1) : RP développé après l'arrivée d'Adrian en Maine ; évènement raconté dans le RP "RP-Licorne : Léard, le camp de base".
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Garde de Cauvisson

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Messages : 33
Date d'inscription : 04/07/2010

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MessageSujet: Re: [RP] Le doigt.   [RP] Le doigt. EmptyDim 1 Aoû - 12:07

Un garde sur les remparts avait prévenu quelques minutes plus tôt qu'un nuage de poussières au loin annonçait l'arrivée d'une troupe de cavalier. L'avantage d'être sur un roc est que rien ne pouvait échapper au regard aiguisé des soldats de la Vicomtesse. Des ordres avaient été donnés, des gardes armés s'étaient réunis dans la cour, d'autres s'étaient positionnés sur les remparts armés d'arbalètes. Au centre de l'arc de cercle formé par les soldats, se trouvait Seurin. Il n'avait pas dégainé son épée, mais ses atours et son assurance indiquaient clairement que c'était lui qui donnait les ordres. Il regarda l'air méfiant la troupe arriver, faisant un signe discret à sa troupe, indiquant que ce n'était pas une attaque, mais que la vigilance restait de mise. Il aurait fallu bien plus d'hommes que cela pour représenter une menace pour le Château, mais il aurait été un bien mauvais soldat en se laissant adoucir. Le chef des gardes remarqua l'oriflamme à la Licorne, et bien que cela l'impressionna, il n'en manifesta rien. D'un geste de la main, il fit signe aux palefreniers non loin de là de s'occuper des chevaux, et il désigna un garde du doigt.

Toi, va prévenir la Vicomtesse que le Comte de Scye souhaite la voir.

Décidément les gens semblaient ne pas comprendre qu'il devait rester à son poste, c'est à dire à l'entrée du Chateau, excepté en de graves circonstances. Il se retourna vers la troupe de cavaliers, veillant du coin de l'œil à ce que les autres gardes restent dans un périmètre raisonnable en cas de coup fourré de la part des nouveaux-venus.

Je vous demanderai de laisser vos armes ici, le Castel accueille beaucoup de jeunes gens nobles en ce moment, et nous devons garantir leur sécurité.

D'ailleurs, Seurin ne bougea pas, leur signifiant que tant que cette requête ne serai pas accomplie, il les empêcherait de passer.
C'est pas parce qu'on est beau et charmeur qu'on sait pas faire son boulot et défendre sa place.
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Adrian

Adrian


Messages : 13
Date d'inscription : 31/07/2010

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MessageSujet: Re: [RP] Le doigt.   [RP] Le doigt. EmptyDim 1 Aoû - 12:27

Rufus tourna un instant la tête vers le jeune Comte, qui lui indiqua d'un signe de la tête qu'il pouvait se laisser désarmer. Et c'est ainsi que toute la troupe passa le portique de sécurité de Cauvisson en laissant les armes aux hommes de la Vicomtesse, ceci sans résistance aucune. Adrian s'avança alors vers Seurin, le regardant dans les yeux de cet indescriptible regard neutre qui était le sien. Puis, une fois le premier regard effectué, il se tourna vers Rufus, lui déclarant :

- " Vois avec lui pour votre installation. Seuls Mignard et Mason me suivent. "

Puis, les ordres donnés, Rufus ayant acquiescé de la tête, il revint face à Seurin, ôtant ses gants de ses fins et longs doigts pâles.

- " De l'eau pour mes gens serait bienvenue. "

Puis, après un petit temps d'échange, au terme duquel une fois tous les hommes descendus de cheval, le valet d'arme et l'homme encapuchonné le rejoignirent :

- " Nous vous suivons. "
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Date d'inscription : 04/07/2010

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MessageSujet: Re: [RP] Le doigt.   [RP] Le doigt. EmptyDim 1 Aoû - 12:50

Les gardes de Cauvisson récupérèrent les armes de la troupe, pour les entreposer dans l'armurerie du Chateau, ou ainsi personne n'irait les tripoter pendant le temps ou les hommes du Comte de Scye seraient présents dans l'enceinte. Tout cela se fit sans heurt, chacun connaissant sa tâche et son importance. Le soin qu'apportait la vicomtesse de Cauvisson au recrutement et au traitement de son personnel aidait beaucoup au bon déroulement de ce genre de choses.
Croisement de regard entre les yeux gris du comte, et celui émeraude de Seurin, qui eut une petite inclinaison du buste à la requête du Comte.


Cela sera fait.

Quelques gestes en direction d'un autre garde, qui invita les membres restants de la troupe à le suivre jusqu'aux cuisines ou ils pourraient se restaurer. La logistique du Castel était bien rodée, alors que les domestiques allaient préparer une collation pour les nouveaux arrivants.


La Vicomtesse vous recevra au Petit Salon.

Seurin pivota sur ses talons et prit la direction du château, plus spécifiquement du salon privé de la Vicomtesse, ou elle recevait les visites particulières.
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