C'est comme l'oiseauuuuuuuuuuu !

Messages : 13 Date d'inscription : 09/07/2010

C'était le petit matin. Et ouais, pas de chance, bande de fainéants ! La chasse, ça se fait le matin, quand les oiseaux vont boire, et eux ils font pas la grasse matinée après avoir mangé les space cakes d'Aléanore.

C'était le petit matin donc. Il faisait encore frais, le soleil brillait déjà et annonçait qu'il allait faire des dégats pour ceux qui se baladaient torse nu à Cauvisson.

Bref, Maitre Fauconnier, au nom imprononçable mais que vous saurez bientôt, attendait ~~ses victimes~~ les nobles s'étant inscrits à l'initiation à la fauconnerie. Près de lui, quelques valets patientaient avec des oiseaux, autours, éperviers, buses, et du matériel pour protéger les poignets ~~fatigués~~ fragiles.

Messages : 17 Date d'inscription : 29/06/2010

Gueule enfarinée, yeux mi clos, pas trainassant ... nan la demoiselle est pas franchement du matin. Mais bon, ca personne va s'en apercevoir hein parce que ouais, avant de sortir beh elle s'est gentillement plongé dans un baquet d'eau froide. Ca rafermi les pores et pis ca fait un beau tein. Elle avance vers le lieu de tortures. Nan mais quelle idée elle a encore eu de s'inscrire a ce truc super dangereux. Faut avoir un grain tout de meme ...

Enfin, maintenant c'est fait, donc on y va. Un pas en avant ... Un pas en arrière ... Ou plusieurs d'ailleurs. Bon a ce rythme, la journée sera fini qu'elle sera toujours pas arrivé. nan mais c'est qu'il y a plein de zoziaux la bas a coté du mosieur bizarre. En plus ils sont cro mocheuuuuuuuuuuuu. Mamannnnnnnnn, je veux pas y aller.

Allez hop on y vaaaaaaaaaaa, en route pour l'aventure ... Sourire affiché, et ouais, on va quand meme pas montrer qu'on a la trouille, ca se fait pas, et surtout pas en société. Inclinaison de tete à l'adresse du maitre fauconnier.

B'jour.

Pas de souci pour se réveiller à l'aube ou presque, la demoiselle en a l'habitude avec les rondes sur les remparts vannetais.
Debout avant que celui qui ne frappe à la porte ne réveille l'ensemble des princesses!!
Yan!! j'arrive!!

Des braies enfilées sous une longue chemise, peu importe le degré de séduction, l'essentiel étant d'être à l'aise pour se faire accepter de ces seigneurs des airs. Margot sent l'excitation gagner ses veines, elle a toujours rêvé d'avoir un faucon ou un épervier à elle. Jamais elle ne touchera de plus près du doigt ce rêve...

L'air du petit matin est à peine frais dans ce pays, rien à voir avec la Bretagne, il est étouffant à toute heure... Elle a déjà trop chaud, malgré la toile légère.

Les oiseaux attendent non loin du maitre fauconnier, lequel les regarde arriver avec un petit air... Comment dire... ironique!! Elle se doute de ce qu'il pense, encore une poignée de jeunes nobliaux qui ne savent comment utiliser leurs journées, et qui cherchent de la distraction à tout prix!
Une brune est déjà là. Hmm, comment s'appelle-t-elle déjà? Pfff, jamais la mémoire des noms, ça la perdra un jour!!
Maewenn, c'est ça... Pourtant pas compliquée, une bretonne elle aussi...

Demat!!

Messages : 78 Date d'inscription : 25/06/2010

C'est quelque chose qui peut vous sembler paradoxal au vu de la naïveté et de la gentillesse exacerbée de la petite Vicomtesse de Cauvisson mais n'ayons pas peur de l'avouer: Jehanne Elissa adôôôre la Fauconnerie. C'est quelque chose qui lui plaît et ce pour plusieurs raisons. Tout d'abord c'est un loisir qui se pratique en plein air et d'autant plus sur les hauteurs de Cauvisson. En s'exerçant à cet art elle peut ainsi admirer ses jolies terres et en avoir une vue parfaitement satisfaisante. Et comme ça lui fait plaisir de se rendre compte à chaque fois qu'elle ne voit pas les frontières de la Vaunage... Ensuite la fauconnerie comme le nom l'indique c'est avec des faucons du moins des oiseaux de proie. Ne lui dites pas que les oiseaux de proie servent à tuer: se sont des animaux. D'ailleurs elle tente à chaque fois, au grand dam du fauconnier de la Vicomté de ne pas attraper de pauvres petits animaux... mais ceci est une autre histoire.

Alors ce jour c'est tout sourire, en forme comme si elle avait mangé un lion au petit déjeuner qu'elle monte en haut du roc de Galchone, ayant délaissé ses robes pour des braies marrons et une chemise beige. Gant à la main elle embrasse alors pour la première fois de la journée - je vous préviens, il y en aura d'autres - la vue qu'offre le lieu. Air satisfait collé au visage ses mirettes vertes après l'avoir jouée panoramiques se posent sur les deux jeunes femmes présentes avant de saluer d'un geste de la tête leur fauconnier.

- « Maître… Donà… »

Toujours aussi impulsive elle vient prend la main de la demoiselle de Brignac et s’adresse à elle d’un ton taquin. Décidément c’est la grande forme !

- « La Bretagne offre t-elle des vues aussi plaisantes que celle que nous avons sous nos yeux ? »

Chauvine ? Fière ? Si peu. Elle se tourne alors vers la jeune femme blonde, vue de loin à la cérémonie d’accueil. Il est bon d’être encore peu car comme ça, elle va pouvoir faire un peu plus connaissance avec elle.

- « Donà, je suis ravie que nous puissions mieux nous connaître. Je suis Jehanne Elissa de Volpilhat. A quelle autre intéressée par la fauconnerie ai-je l’honneur ? »

Tiens, une autre damoiselle... A croire qu'elles ne sont que filles à s'intéresser à des choses d'hommes, déjà la chasse, et puis la fauconnerie.
Margot, ignorante des choses de la noblesse, pensait naïvement que les hommes ne faisaient pas que se vanter, mais s'illustraient aussi par des actes flamboyants, fussent-ils encore que des damoiseaux! Mais il semblerait qu'ils soient plus attirés par les hauts faits d'armes, duel et compagnie, là où on peut compter les gouttes de sueur perlant sur le vis-à-vis.
Bref, un petit sourire au moment de la remarque considérant le paysage. Pour sûr, la vue est splendide. Bon, pas grand chose à comparer avec un océan sans cesse en mouvement, ondoyant en fonction de ses états d'âme, mais belle tout de même...
Et puis d'un coup, on l'interpelle...

- « Donà, je suis ravie que nous puissions mieux nous connaître. Je suis Jehanne Elissa de Volpilhat. A quelle autre intéressée par la fauconnerie ai-je l’honneur ? »

Le sourire qui se fragilise, que répondre?? Qu'elle est elle-même, ou simplement la demoiselle de compagnie de Princesse...
Une petite révérence, légère, mais pleine de grâce, heureusement encore, elle ne s'est pas entrainée des heures devant sa glace pour des prunes!! Un peu hors contexte, avec les braies et la chemise, mais c'est l'intention qui compte...

Demoiselle. Je me nomme Margot Wolback. Je fais partie de la suite de Gwenn-Ann de Walch-Serrant, plus nommément connue sous le nom de Blanche. Mais appelez moi Margot.

Je... J'avais très envie d'approcher de près ces sublimes animaux... L'idée de liberté me plait, même si je connais leur prison...

Messages : 78 Date d'inscription : 25/06/2010

- « Et bien, bienvenue Margot. Vous permettez que je vous appelle Margot? C'était le surnom que l'on donnait à ma mère, Marguerite.

Un petit sourire à l'entente de l'identité de la jeune femme. Encore une bretonne quelle chance et en plus elle va lui plaire avec un prénom si proche de sa mère! Elle qui avait depuis quelques temps déjà des vues sur les terres bretonnes se trouvait bien chanceuse d'en avoir tant ayant répondu à son invitation. Les éternelles gue-guerres franco-bretonnes étaient bien loin de la Volpilhat, mais bien bien loin de chez loin. Même, et ceci ne le répétez pas, elle nourrissait une certaine sympathie à ce peuple qui pourtant lui était inconnu mais qu'elle avait entendu si fier et aimant de son Grand Duché. Nous l'avons dit la petite Goupil est plus Volpilhat que française ou aragonaise et être Volpilhat n'est-ce pas être un peu rebelle comme le sont ces bretons? Son grand-père qui avait claqué la porte de la pairie et avait porté son fils sur le trône d'Aragon, sa mère et son mariage si on peut le dire raté qui la propulsait dans la famille de Sa majesté Levan... Non, rien contre les bretons. Et heureusement qu'ils sont là, peut-être aurais-je un jour l'occasion d'aller en leurs terres... Se dit-elle, la petite rousse a l'esprit volage, alors qu'elle enfile d'un air distrait ses gants.

Mais les rêveries s'arrêtent ainsi que le gant à la moitié de sa main droite. Hein? Les mirettes vertes se lèvent vers Margot Wolback, interrogatrices et avec une lueur paniquée. Comment ça, elle connaît leur prison? Elle avise alors la jeune fille, la détaille des pieds à la tête, si jeune, si fragile, si fille si... Sa main à demi-gantée vient se poser sur le bras de son interlocutrice et un air terrifié et compréhensif a envahi le minois de la Vicomtesse.

- « Vous avez connu la prison, si jeune? Oh Donà quelle horreur, quelle horreur! Quel grand malheur vous y a poussé?»

Oui, Jehanne Elissa lorsqu'elle croit avoir à faire à des anciens prisonniers ne part pas en courant: elle s'inquiète pour eux. Que Dieu préserve la bienheureuse innocence de l'enfance...

La blonde se détend au fur et à mesure, finissant par croire qu'elle est vraiment dans son élément, que ce n'est pas un rêve qui va s'effilocher au réveil, lui laissant une gueule de bois.
Un hochement de tête, bien sur qu'elle peut m'appeler Margot! Quoi d'autre d'ailleurs? Il n'y a ni princesse, ni damoiselle, ni rien...

Elle prend le temps de détailler la tenue de la damoiselle, peu de choses les distinguent... Sauf.... Mon Dieu!! Le gant, Margot n'a pas de gant!
Elle imagine déjà les griffes acérées mordre la douce peau immaculée du poignet, le sang perler, goutte à goutte voir la vie s'échapper. Un frisson lui raidit la nuque, pressentiment??

Mais elle n'a pas le temps de appesantir, que la rousse lui pose la main sur l'avant bras, un air de commisération sur son beau visage si juvénile.
Un émoi qui rosit les joues pâles, la valse hésitation de celle que l'on n'a pas compris, qui s'imagine plus ridicule que la réalité.

Non, demoiselle, je parlais de la prison de ces beaux oiseaux, condamnés à voler dans les airs et toujours revenir sous le capuchon doré!
Malgré des débuts dans la vie mouvementés, je n'ai pas connu ce genre d'endroit, bien heureusement pour moi je l'avoue.
D'un sourire chaleureux, même s'il est encore timide, timide de s'être mal exprimée, la blonde cherche à chasser mauvaises impressions...

Messages : 16 Date d'inscription : 15/07/2010

C'est l'matin, c'est l'matin. Pff. Pourquoi que je suis pas en forme, moi ? J'suis toujours la première réveillée d'habitude, au Château ! Mais là, nan. Bizarre. C'est peut-être pa'ce que j'me suis couchée tard. Ouais, y a sûrement un lien.
Ainsi donc, j'arrive sur la place dédiée à ladite fauconnerie. Yeux rougis, mine fatiguée ; je grommelle pour moi-même. "Pourquoi que j'me suis inscrite à ces jeux-là ? J'espère bien que ça vaut le coup !". Je lève les yeux, et observe les premiers arrivés. Margot est là, discutant avec la madame qui habite ici. Tant mieux, j'ai pas envie d'causer. Oh, et y a la Brignac aussi. J'hésite, puis me résouds à m'ignorer discrètement. Je baisse la tête ; vu ma taille, on peut dire que c'est crédible que j'l'ai pas vu. Tiens, bah pour une fois que j'suis contente d'être haute comme cinq pommes... Voui, j'aurai plein d'autres occas' de causer avec elle plus tard ; ici ou en Bretagne.

Mon objectif est donc tout simple : les volatiles. Je m'approche des serviteurs qui les tiennent ; à quoi qu'ils ressemblent, ces machins ? S'ils sont trop moches, trop gros ou trop méchants, je retourne me coucher ! "Oooh ! Y en a plein dis donc !" Etonée, j'observe attentivement les bêtes. Il y a de tout ! Des moches, voui ; mais des royaux aussi. Oui, celui-là là-bas, il se tient bien droit, il regarde fièrement -et avec un peu de dédain, aussi- les alentours. Il a la classe ! Au contraire, celui tout près de moi, il est louche. Et il me regarde en plus ! Un duel zyeux-zyeux s'installe. "Veux-tu cesser de me fixer ainsi ?" Je ne me rends pas trop compte que je parle à une bête. C'est ridicule, hein. Mais il persiste le bougre ! Une seule façon de le déstabiliser. La grimace.
Mes jolis traits se déforment ; tirage de langue, léger louchage et pis sourcils froncés. "AHA ! Qu'est-ce que tu dis de ça, hein ?" ... Rien ? Je fais la moue. Il n'a pas bronché. Je n'ose pas le quitter des yeux ; non, je ne perdrai pas ! Solution d'extrême urgence, alors ?

BOOOUH !

Messages : 13 Date d'inscription : 09/07/2010

Aumaric, car oui c’est son petit nom attendait sagement que tout le monde arrive. Les mains posées sur son ventre proéminent comme le ferrait une femme enceinte, il lance des regards méfiants aux donzelles près de lui. Quelle idée avait eu la Vicomtesse et son amie de lui donner de pareil adeptes ! Nouveaux adeptes qui plus est, ce qui n’allait pas rendre la chose plus facile.

Un léger soupir du Maître Fauconnier. Heureusement qu’il les aime ses rapaces et qui sait peut-être parmi ces donzelles au sang bleu se trouverait une future grande fauconnière… Depuis trois générations, de père en fils ils apprenaient la fauconnerie aux seigneurs de Cauvisson mais aussi aux invités des même seigneurs. Quelques années plus tôt il avait appris le bas vol à la Vicomtesse et maintenant, il attendait avec hâte de lui apprendre la chasse en haut vol… Quelle puisse briller lors des événements mondains et que tout le monde sache que c’est lui, Aumeric qui l’a formée !

Ragaillardi par le rêve de rayonnement et de puissance ultime en son art il se racle la gorge, enfile ses gants et pose ses mains sur ses hanches.

Mesdemoiselles !

Est-il utile de préciser que le gros maître à une voix un touuuut petit peu grave ? Non certainement pas, la vision du corps laisse deviner le coffre qu’il a. Sont-elles au complet ? Ou qu’importe ! Il faut se lever tôt et être ponctuel pour chasser. Alors il fait signe aux valets de mettre les cages à ses pieds.

Bonjorn. Je ne sais pas si certaines d’entre vous on déjà eu l’extrême honneur de chasser avec un rapace. Si l’une d’entre vous connaît le plaisir de sentir des serres fortes et précises sur son poignet, de voir l’oiseau revenir avec une proie dans son bec acéré, de… Enfin, vous le verrez plus tard. Distribuez leur les gants !

Les gants sont distribués, il leur laisse le temps de les enfiler et commence la présentation des oiseaux.

Vous avez là des éperviers pour la basse volerie. Il s’agit de la chasse au poing : l'oiseau est légèrement retenu sur le poing du fauconnier. Au départ du gibier, l'oiseau s'élance à la poursuite de sa proie: on utilise pour cela différentes catégories d'aigles, d'autours des palombes, d'éperviers pour aujourd’hui, ainsi que des oiseaux d'origine diverses comme la buse de Harris ou la buse à queue rousse. Ces oiseaux ont en principe des ailes courtes et arrondies, et une queue importante leur permettant de brusques changements de direction. Les proies d'un oiseau de bas vol sont multiples, à plumes et à poil : du chevreuil pour l'aigle royal au passereau pour l'épervier.

Il montre de sa main gantée deux cages ou sont les éperviers.

Mais il existe une autre chasse, la chasse par excellence, la chasse des grands seigneurs, la chasse des plus grands : la chasse en haut vol. On nomme ainsi le vol d'un oiseau déjà en vol lors du départ du gibier. L'oiseau est habitué à monter à la verticale de son fauconnier et de son chien à l'arrêt. Il fond à très grande vitesse sur sa proie dès qu'elle décolle. On utilise pour ce vol différentes espèces de faucons : pèlerins, sacrés, gerfauts, lanier, et autres animaux majestueux. Il faut savoir que les proies d'un oiseau de haut vol sont des proies en vol : la très grande vitesse de l'attaque et de l'impact rendent extrêmement dangereux la proximité du sol ou d'un obstacle quelconque. Pause. Il y a du sang.

Hein ? C’est malvenu face à de jeunes pucelles ? Toujours est-il que d’un geste plein de cérémonie il montre un faucon pèlerin, son bébé, son chéri, son loupiot, son favori.

Maintenant que vous savez quelques bases sur la fauconnerie, je vais vous initier. Nous commencerons par la basse volerie et celles qui seront le plus à l’aise ou ayant déjà chassé auront peut-être l’honneur de chasser avec le faucon. Que la première pour une démonstration s’avance ! Allez, une volontaire !

Un, deux, trois, qui s'y colle??

La blonde a suivi d'un air inspiré les nombreuses explications, pas certain qu'elle retienne le tout, mais l'envie est là. Il est impressionnant le fauconnier, parle-t-il avec ses animaux, le craignent-ils ou l'aiment-ils??
Sentiments et relations étranges, où l'humanité cherche à tout prix à plaquer des sentiments humains à des animaux.

Le gant est mis, difficilement, Dieu que c'est lourd!! Chasser en haut vol, ça ne risque pas.
Y a-t-il quelque part soldat qui surveille, et vienne la fouetter au sang pour avoir touché de près les prérogatives chasseresses de la noblesse, elle qui ne l'est pas tout à fait??
Salive avalée difficilement, on se concentre sur la suite, va bien falloir passer de la théorie à la pratique. Quel dommage que l'assemblée soit si clairsemée, pas possible de se rendre invisible derrière quelque armoire à glace venue faire admirer ses gros muscles.

Et puis soudain...

Que la première pour une démonstration s’avance ! Allez, une volontaire !
Jehanne a l'air bien plus habituée qu'elle, et puis, c'est la damoiselle de ces lieux, honneur à elle non??
Un pas en avant, un pas en arrière...
C'est pas qu'elle ne veuille pas, mais elle n'est pas prépondérante... Tournant la tête, azurs interrogateurs, de droite et de gauche.
Qui??

Messages : 1 Date d'inscription : 30/07/2010

Fulgence était de fort méchante humeur, les mauvaises langues auraient dit comme à son habitude, mais seulement les très mauvaises, toujours est il que le voyage avait été fort mauvais.

A peine débarqué sur les terres de Cauvisson, le Brocéliande s'enquit auprès du premier gueux venu afin de savoir où se trouvait les vrais gens, ceux avec du sang bleu.

Se dirigeant donc d'un pas tout aussi alerte que pressé vers les volatiles tournoyant dans l'azur, Fulgence porta une attention toute particulière, plus encore qu'à son habitude, à son couvre chef. C'est que ces saletés de zosiaux volaient bas.

Bon, il y avait du beau monde sur place, un minimum de tenue était censé s'imposer, quoique, en fait, une majoritée de filles de bonne famille bretonne étaient là, Fulgence traça droit, le menton haut, il alla directement vers la dame de Ploërmel, a ses côtés semblait être la maitresse de maison, ou en tous cas quelque membre de la haute noblesse françoise, le jeune homme n'était pas insensible à ses charmes, ni même a ses riches atours.

S'inclinant devant ladite demoiselle, Fulgence enchaîna, sourire aux lèvres

Ma Demoiselle,
Puis je vous emprunter la dame de Ploërmel un instant ?
Je suis bien conscient de mon impertinence, mais j'espère me rattraper par la suite si vous le voulez bien, et vous faire oublier cette première impression désastreuse.

Je manque à tous mes devoirs, je me présente, Fulgence de Guerlace-Brocéliande, petit fils de feu son altesse grand ducale Amalric de Brocéliande.
J'ai à m'entretenir avec la filleule de mon aïeul de choses de la plus haute importance, si vous le permettez, et dans l'espoir que je pourrais par la suite faire plus ample connaissance avec vous.

Bien, donc nous attendrons encore, que le malotru s'éloigne. La blonde pensait bien que la noblesse avait tendance à écraser les autres, et là, mise en situation. Qu'elle soit invisible, elle s'en moque, ayant l'habitude.
Mais les autres, Maeve, Jehanne...
Petit haussement d'épaule, il y en a qui ont du manquer de fessées lorsqu'ils étaient petits.
Un petit sourire, comment réagira la rousse, qui malgré son jeune âge sait fortement ce qu'elle veut, et connait les prérogatives dues à sa naissance et à son rang??

Messages : 30 Date d'inscription : 03/07/2010

Et quand justement lui arrive, c'est elle qui se présente, rosée et douce quand à son habitude, sang bleu de chez bleu... Malheureusement.
Bien qu'emprunte d'une phobie concernant tout volatile, depuis qu'une buse de sa mère avait joué avec son oreille, et y ôté un bout -Blanche en gardait une honte tout à fait exceptionnelle, rusant de coiffes et colifichets les plus extravagants pour cacher son lobe manquant-, donc, Blanche arriva et haussa un sourcil amusé en direction de Fulgence.
Qu'elle ne connaissait pas, grands Dieux, heureusement ! Qu'aurait elle eu à dire au petit fils du Roitelet mort ? Partager une affection certaine pour Gildwen ne lui permettait pas, grâce au Ciel, de s'autoriser une risette dans sa direction. Et tant mieux, car elle n'était pas certaine d'apprécier son père tout à fait.

La peur la prenait en lorgnant en direction des volatiles. Un peu plus encore lorsqu'elle y voyait des souvenirs rouge sang. Et imaginer ces bestioles planter leurs griffes dans sa peau duveteuse avait don de la mettre mal à l'aise.
Elle cherchait quelqu'un, ne la vit pas.
Quelqu'un aurait il vu Aléanore ? Elle s'assombrit. Oseras tu demander de ses nouvelles, Gwenn ? C'est se montrer faible que d'avouer son attachement, ou son intérêt. D'autant qu'il n'y a aucune curiosité dans ta demande, c'est simplement... Une angoisse.

Elle inventa une excuse bidon, consciente que personne ne serait dupe.
J'aurais question concernant ses fiefs, cela est tout...

Messages : 17 Date d'inscription : 29/06/2010

Sourire radieux à l'attention de la maitresse des lieux. C'est que sa présence rend la demoiselle heureuse. Faut dire qu'elle n'est guère habituée à la compagnie féminine, l'univers brocéliande étant principalement masculin ... Et puis, il faut avouer que la peste brune n'est guère sociable. Main qui serre doucement la sienne, contact si rare chez la jeune demoiselle. Elle rit en l'écoutant.

Je vous assure que la Bretagne offre des vues toutes aussi magnifiques. L'herbe y est verte, les animaux paisibles, les rivières fraiches. Je ne connais rien de plus plaisant que de marcher pieds nus sur la plage de Kastell Paol à écouter le bruit des vagues, les embruns venant doucement caresser mon visage.

T'en fais peut etre un peu trop Mae la non ? Beh quoi c'est cro beau la Bretagne hein ... Sourire qui se transforme en une légère moue voyant un visage connu s'approcher d'elle. Elle l'écoute sans mot dire, chaque mot percutant peu à peu sa petite caboche. Un combat se livre dans sa tete. Choses de la plus haute importance. Kécécééééééééééé ? Riwan l'est en train d'agoniser ? Nan ca techniquement Fulgence il s'en tape de son cousin. Mamoune et Papou ? Nan sont sur les routes, Fulgence ne peut pas savoir des choses qu'elle meme ne saurait pas. Qu'est ce qui se passe ??? Pupilles écartées, elle le regarde puis regarde Jehanne puis Fulgence, puis ... Elle est d'accord ou po m'zelle l'hotesse ?

Messages : 13 Date d'inscription : 09/07/2010

Le gros Amaury fut un tantinet contrarié du grabuge de son initiation alors il décida de décrocher un regard sombre au gus qui venait les gêner puis de tout simplement ignorer son intervention. Art noble s'il en est ne mérite pas bassesse de discussions! Et en plus, aucune pucelle ne se manifeste...

Vous! Vous avez l'extrême honneur de commencer.

On ne demande pas ou est une dame absente alors que l'on a des rapaces, fascinant, passionnants, palpitants en face! Or elle l'avait fait. Donc il allait le lui apprendre cet amour des oiseaux. Vous vous demandez de qui il s'agit? Nous avons nommé... Blanche!

Venez donc mette le gant et ensuite...

Il se baisse et sort un épervier de la cage. sur son poignet, l'oiseau reste calme et semble jauger les demoiselles.

Vous prendrez cet épervier sur votre poignet, comme je le fait. Allez, donnez lui un gant!

Et aux serviteurs de s'exécuter et d'entourer la demoiselle lui proposant aide.

Messages : 78 Date d'inscription : 25/06/2010

[Désolée désolée du retard...]

Et blablabla… Les filles et leur parlotte. Elles sont rapidement interrompues par Aumaric qui commence son discours… Jehanne devient donc silencieuse et écoute, un léger sourire retroussant les commissures de ses lèvres. Combien de fois avait-elle entendu ça ? Nombre de fois, elle ne les calculait plus. Dès que le temps le lui permettait et surtout dès quel en ressentait l’impérieux appel, la petite Vicomtesse venait à Cauvisson et chaque visite en entrainait une autre : dans les cuisines, dans le bourg, dans les seigneuries de la Vicomté… Et auprès d’Amaury qui ne manquait jamais une occasion de lui donner une leçon de Fauconnerie.

C’est quand le silence plane après la demande d’une volontaire qu’un homme arrive. Il vient se placer près d’elle, lance un regard à la Brocéliande puis s’adresse à elle. Intriguée par une visite si peu attendue et surtout si brusque, mais qui brusquerie dit naturel et dit alors sourire à ses lèvres, elle l’écoute et à la fin incline la tête pour le saluer.

- « Enchantée Senhèr. Vous pouvez bien entendu vous entretenir avec donà de Ploërmel. Mais ramenez nous la vite et surtout profitez un pu de Cauvisson, ne repartez pas immédiatement ça serait dangereux et ainsi, nous pourrons parler. »

La tête rousse se tourne vers Maewenn et elle lui sourit l’air de dire « tu as ma permission ». Son grand regard vert se tourne une nouvelle fois sur le petit fils d’un Grand Duc avec une petite lumière entourant les pupilles : celle de la curiosité. Fulgence était le second homme breton qu’elle rencontrait, enfin non, troisième et il était pourtant très différent des autres. Le brocéliande créait-il la différence par un phrasé flatteur ? allons, allons. Réflexion de sotte se dit-elle, les Languedociens ne sont pas tous identiques non plus.
Un pas en arrière et quand elle pense à se porter volontaire mais Aumaric, toujours autant passionné voir même obsédé doublé de borné, venait juste de « nommer une volontaire ». Un gloussement à peine étouffé. Bon courage donà !

Messages : 5 Date d'inscription : 19/07/2010

Une petite tête blonde, haute comme trois pommes, arriva en courant comme une dératée. Ses petites jambes s’agitaient à toute vitesse, faute de pouvoir faire de grandes enjambées.
Les joues rouges, les nattes blondes à moitié défaites, le nez qui coule, voilà dans quel état arriva Nahysse auprès du petit groupe.
Ses grands yeux bleus se posèrent directement sur les gros oiseaux. Ils devaient bien faire la moitié de sa taille ! Comme celui de son frère Gauvhin.
Elle ne put s’empêcher de sautiller sur place, les mains jointes, tout en les regardant avec émerveillement.
Hâtivement, elle se tourna vers les damoiselles et fit une profonde révérence tout en se mouchant discrètement dans sa manche, puis se présenta d’une voix chantante.

Nahysse Algédo’ de Plantagenêt, mes damoiselles !

Hésitation. Etait-ce les bons mots ?

Puis-ze me joind’e à vous pou’ ce cou’ ?

Elle leur servit alors son fabuleux sourire en dentelle. Celui qui faisait toujours fondre les cœurs sensibles.

» [RP] - Et comme un bruit sourd : KA-BOUM !