Vicomté de Cauvisson
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 "L'Immortalité" déclinée par le Phénix

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Actarius d'Euphor

Actarius d'Euphor


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MessageSujet: "L'Immortalité" déclinée par le Phénix   "L'Immortalité" déclinée par le Phénix EmptyVen 9 Juil - 1:58

« C’est une chance énorme que les guerres aient été faites par les hommes. Si les femmes avaient fait la guerre, elles auraient été si conséquentes dans leur cruauté qu’il ne resterait aucun être humain sur la planète. » Ainsi, dans le flou des siècles à venir oserait lucidement écrire un grand sage, un merveilleux écrivain. Le troubadour tchèque saurait sculpter ses mots jusqu'à en composer une des plus flagrantes évidences que le monde aurait accouchée. Comble du hasard, le Phénix partageait justement la pertinence de Milan Kundera dans son "Immortalité" au moment de quitter son mas fortifié du Roque de Viou. Le cadre était évidemment bien différent sur les chemins poussiéreux qui serpentait l'aride colline vaunageole jusqu'à Saint-Dionisy. Il n'avait rien de celui d'une nation oppressée par la toute puissance communiste. Il n'avait rien de l'esquisse dépravée d'un occident espéré qu'on touchait fébrilement à l'écoute des radios clandestines. Il n'avait rien en commun avec un imaginaire aiguisé par une situation géo-politique tendue.

Le Vicomte avait les traits tirés, le regard vide, l'esprit désolé à l'idée de supporter une forte affluence de jeunes héritières insupportables qui lui feraient regretter jusqu'à la guerre.

Non, non, non et non. On rembobine.

« La femme est l'avenir de l'homme. » Ainsi, dans le flou des siècles à venir oserait lucidement écrire un grand sage, un merveilleux écrivain. Le troubadour français saurait sculpter ses mots jusqu'à en composer une des plus flagrantes évidences que le monde aurait accouchée. Comble du hasard, le Phénix partageait justement la pertinence de Louis Aragon dans son fameux poème au moment de quitter son mas fortifié du Roque de Viou.

Un grand sourire illuminait le cavalier perché sur une belle monture au trot sur le chemin poussiéreux qui serpentait la colline vaunageole jusqu'à Saint-Dionisy. Le séjour dans la plus importante de ses possessions en son coeur avait reposé un esprit bien agité. Il n'avait certes pas échappé à certaines formalités liées à la gestion de l'oliveraie ou vignoble et de tout ce qui peu ou proue relevait de sa Seigneurie. Le guerrier était serein, mieux encore, il était heureux au point qu'une légère pointe d'excitation venait titiller la quiétude de son être. Dans quelques instants, car il ne fallait pas bien longtemps pour rejoindre le voisin calvissonnais, il serait en présence de sa future filleule adorée pour un temps de festivité offert à la jeunesse dorée de tout horizon.

Ah ! La jeunesse, il s'en souvenait de la sienne. Les travaux des champs et de bergerie sur les plateaux granitiques de Margeride, là où sévirait une fameuse bête bien des années plus tard. Les histoires d'oncle Fenwis le voyageur au coin de l'âtre, les rêves de gloire en voyant les convois de la noblesse, les aspirations héroïques lors des premières chasses au loup, les premiers émois à son arrivée à Mende, les poèmes fougueux, les soirées enivrantes... Il en avait vécu le Magnifique de ces aventures désormais souvenirs. Il en aurait des choses à apprendre et à raconter à ces enfants de sang bleu. Il les imaginait déjà sages, respectueux, humbles, curieux, parfaits en somme.

Combien grande aurait été sa désillusion, s'il avait été omnipotent, s'il avait pu assister aux arrivées respectives dans le coeur de la Vicomté sacrée. Celle qui avait accueilli le sang royal, le rouge, le blanc du deuil. Arc-en-ciel tragique dans lequel baignait la vallée, le bassin, l'écrin de Margot plutôt. Bref, l'Euphor baignait dans ses rêves alors qu'il venait de franchir le pont qui surplombait le Rhôny agonisant des étés. Bientôt, ce fut Calvisson, le Castel, la cour, le garde si trognon. Un coup d'oeil. C'était là un jeunot bien fait.

CLAC

Une fissure apparut dans le mur idéalisé de sa protégée. Car il faut bien l'avouer, le Vicomte chérissait sa petite étoile comme un père. Elle était une émanation de la pureté de Margot, feu sa suzeraine vénérée pour laquelle il se serait volontiers donner la mort en échange de sa survie. Et voilà, que sans prévenir, méfiance était apparue. Mesquine, imprévisible. La petite étoile devenait demoiselle. Et son esprit se tournait vers les hommes. Avait-elle poussé le vice jusqu'à s'entourer de latin lover des plages de Béziers plutôt que de s'entourer de vrais guerriers ? La question hantait son cerveau. Un rictus de contrariété apparut sur ce visage façon bonne humeur dissipée. Et là, le sévère et puissant noble apparut dans toute sa splendeur. Le bel homme dans la fleur de l'âge, les épaules de l'expérience, la barbe des ans, les rides des combats, le torse du pouvoir, la carrure de l'ancien comte, l'orgueil du multi-titré. Les sourcils froncés, il toisa le twilight's boy comme Julio Iglesias aurait pu dévisagé son gringalet de fils.

Georges Clooney rencontrait Robert Pattinson, Sébastien Chabal rencontrait Fernando Torres. Pas un mot ne fut prononcé. Le Vicomte escomptait bien faire baisser le regard à ce jeunot et surtout que celui-ci le reconnût. Condition sine qua non pour éviter une décapitation immédiate. Instant tragique où une simple interrogation avait ravagé un coeur tranquille. Cela s'annonçait mal.
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Garde de Cauvisson

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MessageSujet: Re: "L'Immortalité" déclinée par le Phénix   "L'Immortalité" déclinée par le Phénix EmptySam 10 Juil - 0:04

Pitié, pas Robert Pattison ! Il est affreusement laid et en plus je boycotte Twilight...

Seurin était donc là, vous l'aurez deviné. Dents presque pas gâtées, cheveux au vent, main négligemment posée sur le pommeau de l'épée parce que ça impressionne les demoiselles, genre "t'as vu ma grosse épée chérie ?".

Mais là, c'était un cavalier solitaire, with a long long way from home, qui s'avançait vers le château. Seurin le détailla du regard, histoire de déterminer si c'était un trouble-fête ou l'un des chaperons désignés pour jouer les baby-sitters.
En tout cas, visiblement, ce n'était pas un des membres de la colonie de vacances, regardez-le, il est tout vieux pas dans la tranche d'âge ciblée. Seurin cogitait tant qu'il pouvait, c'est que les gaffes fallait éviter. Puis en plus il refusait de dire son nom, ce qui n'aidait en rien le bogoss dans sa tâche.

Il finit par remarquer le blason d'Actarius, et eut une sueur froide, très pratique en pleine canicule. V'là-t-y pas que le vassal de la Vicomtesse se pointait, et qu'il semblait visiblement de mauvaise humeur pour changer. Une alarme résonnait dans la tête du garde, qui sentait anguille sous roche, ou plutôt baleine sous caillou à voir le regard meurtrier du Vicomte.
Il vérifia alors sa mise... Non tous les boutons étaient attachés, les bottes impeccables, pas de pli mal placé...
Mais baste, il était temps de parler.

Seurin eut une inclinaison du buste en direction d'Actarius, et y alla comme sur des oeufs.


Vicomte, bienvenue à Cauvisson.
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Actarius d'Euphor

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MessageSujet: Re: "L'Immortalité" déclinée par le Phénix   "L'Immortalité" déclinée par le Phénix EmptySam 10 Juil - 15:26

La tête ne roula pas sur le sol. Le gringalet avait marqué un premier point. Déjà cela pris pour celui qui partait à moins cinquante dans l'échelle de la sympathie vicomtale. Le Phénix mis pied à terre puis tendit la bride au garde. L'occasion pour ce dernier de faire coup double et remonter un peu, un tout petit peu dans l'estime du Magnifique. Ce genre de gosse-là, pensait l'Euphor, ça finit un jour par faire un clin d'oeil à une comtesse. La beauté à la fâcheuse tendance à faire franchir des limites sans aucun scrupule. Mais nul doute qu'il n'oserait pas en présence d'un Vicomte bien décidé à lui faire comprendre qu'il ne tolèrerait aucune déviance avec sa future filleule, ne fut-ce qu'un sourire un peu trop charmeur.

Ne te fatigue pas, je connais les lieux. Je trouverais bien les appartements que l'on m'a réservés ! Ton sec, voix rude qui n'était pas sans rappeler que les origines d'Actarius étaient plantées sur les arides plateaux de la Margeride. Nul mot pour le cheval, le garde avait dû comprendre, du moins mieux valait-il pour lui.

Et sur ces bonnes paroles, le chaperon assombri marcha vers les portes du Castel de Calvisson.
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MessageSujet: Re: "L'Immortalité" déclinée par le Phénix   "L'Immortalité" déclinée par le Phénix EmptySam 10 Juil - 21:26

Une nouvelle inclinaison du buste en direction du Vicomte de Tournel tandis que celui-ci le congédiait.

Bon séjour à Cauvisson Vicomte.

Et déjà il faisait signe à un palefrenier de venir prendre les rênes de la monture d'Actarius, pas question qu'il quitte son poste alors que tant de gens se présentaient au Castel.
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